Hors série - Je me suis mariée
Un week-end de fééries romantiques et d'amour sous toutes ses formes
Si vous ne suivez cette newsletter seulement pour ma vie d’autrice, vous pouvez passer votre chemin ! Quoique. Vous verrez que les pérégrinations d’écriture recoupent bien des aspects de ma vie personnelle. Je vous propose d’ailleurs aujourd’hui une petite incursion particulière, un aperçu de cet autre masque, comme une vision par-delà la serrure d’une Ielenna qui ne fait pas qu’écrire. Elle rêve, toujours, oui, mais le réel n’est jamais loin, et toutes les émotions qu’elle décrit sont tirées de ces expériences.
Celle que je raconterai dans cette lettre est certainement l’une des plus fortes de mon existence, et je ne parlerai pas seulement du mariage-même, mais aussi de mes réflexions autour de son sens, des liens que j’ai pu en faire avec mes romans (si si), de l’esthétique qu’on lui voit aujourd’hui sur les réseaux sociaux, sur la pression, sur les attentes et sur ce que l’on tire vraiment. Du moins, pour ma part, l’expérience presque thérapeutique que ce week-end hors du temps a eu sur moi.
Mais avant d’embarquer dans cette aventure un peu niaise, car dégoulinant de bons sentiments et de larmes d’amour, les petits rappels utiles par rapport à cette newsletter, que vous êtes désormais 584 à suivre (oh my ! Vous êtes 100 de plus que la dernière lettre !).
Je suis Ielenna, une autrice de l’imaginaire avec une tête trop petite pour contenir tout le rêve qu’elle engrange et qui se retrouve donc à devoir les retranscrire. Toutes les deux semaines, je partage sur cette newsletter mes réflexions autour de l’écriture, du monde du livre, de la communication ou de la place en tant qu’auteurice. Sans faire preuve de partialité, je ne proclame ici aucune objectivité. Je ne fais que partager mon point de vue, mes réflexions personnelles, mes expériences de petite autrice qui parcourt le web des scribrouilleurs depuis 2006. J’aime les gifs, l’humour de daron, et puis, de temps en temps, j’aime bien aussi parler de ma vie, pour essayer de prouver que je suis une vraie personne derrière l’écran. Qui a un vécu, qu’elle injecte dans ses personnages, aussi, parfois.
Pour ne pas manquer mes futures lettres, avez-vous pensé à vous inscrire ? 💌
Prêts à devenir une petite souris pour espionner mon mariage ? C’est parti !
(et comme d’habitude, la lettre étant trop longue pour apparaître en entier dans le mail, ouvrez-la directement dans l’application Substack !)
✨ Rêve de petite fille ?
Lecteurs hommes ou belles personnes avec un vécu d’enfance masculine, vous l’ignorez peut-être ; mais petites filles (notamment des années 90), nous avons été biberonnées aux mariages. Un vrai rêve de petite fille. La princesse par excellence. Cérémonie lumineuse dans un château, robe à paillettes, carrosse : la TOTALE. Et surtout, un PRINCE charmant. Beau. Accessoirement plante verte.
C’était l’accomplissement d’une aventure. Souvent la fin des meilleurs films de princesses Disney. Blanche-Neige ? Cendrillon ? La Belle au Bois Dormant ? Belle de la Belle et la Bête ? La Petite Sirène ? Robin des Bois ? Ou même plus récemment Raiponce, Tiana de la Princesse et la Grenouille ou Anna de la Reine des Neiges ? TOUTES finissent par se marier avec leur love interest. C’est ainsi. Fin. Ils vécurent heureux et eurent beaucoup d’enfants (n’interrogez jamais la suite, voyons). On ne va pas débattre sur l’hétéronormativité de ce rituel social, hein. On en aurait pour des heures.
Conditionnement ou envie réelle, oui, j’ai toujours rêvé de me marier. En suivant les mêmes gonds. Château, robe, tout le tralala. Cela serait MON jour (notez que je n’ai pas dit NOTRE jour, et cela est important pour la suite).
Et puis la réalité te frappe à la gueule. Je crois que c’était autour de mes 25 ans. Célibataire endurcie, qui voyais autour de moi mes amis se marier, fonder des familles. Moi, en train de me dire qu’avec mon train de vie, si, par miracle, je trouvais quelqu’un qui veuille bien de moi, j’aurai le budget pour la salle des fêtes du village et basta. J’ai donc traversé une période de “deuil”, par rapport au mariage. Tout ce que j’avais idéalisé se retrouvait confronté à une réalité bien différente de ce que nous avaient vendu les princesses de Disney. Et quelque part, je me disais que “ça y est”. Mes amis avaient eu leur happy end. Moi, j’avais juste une end. Comme si ma vie s’arrêtait à 25 ans et qu’au-delà, j’étais périmée. J’étais foutue.
Aujourd’hui, je n’en ai plus la même vision. Grâce au temps, aux rencontres, au recul, à ma déconstruction, aussi. J’ai vu des couples d’amis divorcer, j’ai vu d’autres s’épanouir dans leur célibat, ou vivre leurs amours loin des préceptes du mariage, quelles que soient leurs orientations sexuelles ou même leur conception de l’amour, qu’il soit monogame ou polygame. J’ai vu des gens heureux et des gens moins heureux, selon les périodes, mais une chose était certaine : le mariage ne conditionnait ABSOLUMENT PAS leur bonheur.
J’ai compris que le mariage restait, avant tout, une sorte de convention sociale, avec des origines patriarcales. Certaines personnes féministes sont résolument contre le mariage et je l’entends ; aujourd’hui, je lui prête un sens plus romantique. Deux êtres qui s’acceptent - présumément pour la vie - devant tou.te.s celleux qu’iels aiment. Certes, on peut garder certains traits traditionnels, du papa au bras de sa fille, etc. Je pense que tout le monde peut y trouver son compte tout en restant aligné avec ses valeurs. Même si je reste parfois assez crispée sur certains aspects conventionnels, mais on y reviendra plus tard.
Et puis, au milieu de tout ça, j’ai rencontré un monsieur. Tout d’abord par écrans interposés, à partir de 2012, puisque nous écrivions tous les deux des fanfictions Harry Potter. Sans plus de liens, nous avons fini par nous rencontrer IRL (in real life) l’été 2017, devant l’entrée du Comic Con de San Diego pour lequel je n’avais pas eu de ticket d’entrée. Monsieur était là, en cape Gryffondor (c’est un Serdaigle accompli, mais il n’avait pas trouvé de cape à sa taille, donc il s’est rabattu sur la seule option disponible), et il m’a offert une photo de Jensen Ackles pour combler ma frustration de ne pas avoir pu entrer. Nous avons bu une bière / un thé glacé, avant que nos routes se séparent. Quelques échanges par Whatsapp, mais le monsieur ne capte pas que l’intérêt que je lui porte déjà…
Les mois passent. Une année très compliquée, 2017-2018. Beaucoup de questionnements existentiels, justement, à mes 25 ans. Beaucoup d’amies perdues, de déceptions, de pertes de repères. Mais je tiens bon. En mai, un événement me force à garder la tête hors de l’eau : c’est bientôt la grande IRL HPF (pardon pour les acronymes, hein, mais en gros, notre communauté, qui s’appelait HPF, proposait un week-end dans un gîte pour le dixième anniversaire du site). Et je savais que monsieur serait là ; il revenait exprès du Portugal pour l’occasion, où il travaillait. Et cette fois… je ne l’ai pas lâché. Because, quand je veux quelque chose, je l’obtiens. Il n’a rien capté non plus.
Il nous a fallu de longs échanges Whatsapp pour que, finalement, quelque chose se crée. Et j’ai pris sur un coup de tête un billet d’avion pour le Portugal, pour le week-end suivant. Depuis, nous ne nous sommes plus jamais quittés. Enfin si. Beaucoup de séparations, le temps de quelques semaines, de quelques mois, à cause de l’importante distance, mais nous nous étions enfin trouvés. Et comme je lui ai dit pendant mes voeux, lors de notre mariage, je ne l’ai jamais considéré comme “ma moitié”. Peut-être que nous avons tardé à nous rencontrer, peut-être qu’il aurait été parfait de nous rencontrer à l’aube de nos 20 ans pour ne pas “perdre de temps”. En réalité, nous avons pris le temps de nous construire, individuellement, pour apprendre sur nous-mêmes, sur nos indépendances respectives, savoir ce que nous voulions. Il n’est pas ma moitié, il ne me complète pas ; je suis entière aussi, mais c’est tout entier que je l’aime. Je ne regrette pas cette attente.
✨ Le début d’une avent-… d’une longue attente !
Et puis, en octobre 2019, soit 1 an et 4 mois depuis le début de notre relation, nous décollons tous les deux pour l’Australie, pour 3 semaines. Une véritable mise à l’épreuve. Je vous mets au défi de rester avec quelqu’un 24/24, sur les routes infinies du 5ème continent (où les panneaux t’indiquent le prochain McDo, à 300km), malgré toutes les difficultés (même si en Australie, ce ne sont pas les animaux qui ont manqué de nous tuer… mais la pluie !), et tout ça dans l’espace d’un monospace modulable. Et pourtant, on l’a fait.
Le 21 octobre 2019, nous partons en excursion pour Uluru et d’autres lieux sacrés pour les aborigènes. Au début de la journée, je lui lance une petite allusion par rapport à une demande en mariage. Il feint de ne rien comprendre ; je boude. La journée se passe merveilleusement bien, chargée en émotions et en souvenirs. Puis, le soir, nous nous arrêtons à un spot où la vue du célèbre rocher est splendide. Coupes de champagne dans la main, nous observons le coucher de soleil qui colore d’un camaïeu spectaculaire cette toile naturelle. Tout est parfait. Tout est merveilleux. Et je m’apprête à lui dire que je vis là l’un des plus beaux moments de ma vie, quand je vois une bague entre ses doigts. Pas de genou à terre, pas de parole. Juste nous, collés l’un à l’autre, face à face, et une demande muette, au cours d’un instant suspendu.
Evidemment, je me mets à chialer comme une madeleine en essayant de dire “oui” ; j’y arrive pas. Il m’enfile quand même la bague de fiançailles (un saphir, comme promis, avec 14 petits diamants en lunes autour, 14 étant mon nombre fétiche) au doigt, et nous rentrons pour la nuit. Le guide nous annoncera qu’il s’agissait du plus beau coucher de soleil qu’il ait vu ces dernières semaines et que nous avions eu une chance remarquable.
Et puis là, l’évidence : mais… il va donc falloir qu’on organise un mariage ?!
Pourtant, monsieur est clair. Pas de mariage pour l’instant. Il vient d’obtenir une réponse positive pour la thèse qu’il va débuter, nous avons d’autres priorités avant d’envisager de se marier. Il s’agit surtout d’une promesse. Un jour, il m’épousera. Quand, on ne le sait pas, mais un jour. Il faudra prendre son mal en patience.
Nous organisons quand même des fiançailles avec nos familles et nos amis en février 2020 (oui oui, en février. Et nous avons bien fait, puisqu’il a fait magnifiquement beau !). Sans savoir qu’un mois plus tard, nous serions confinés dans nos appartements respectifs, à 2000km de distance. Envisager des préparatifs de mariage, en plus de nous paraître prématurés, nous a paru insurmontable, voire… ENCORE MOINS la priorité du moment. Nous avons vu des amis galérer à décaler leurs mariages avec toutes les déroutes financières qui vont avec, à prier toutes les mânes pour ne pas être de nouveau confinés ou devoir porter des masques pour leurs unions, rêvées depuis des années. Bref. 2020-2021 a été un cauchemar pour bien des couples…
Et surtout, cela a eu des répercussions sur les “suivants”. En effet, les couples qui voulaient se marier en 2021-2022, ont tous sauté sur le Covid pour bloquer des dates, rendant impossible aux mariés de 2020 de décaler leur union sur des dates viables. Cela a créé un énorme embouteillage dans le secteur du mariage, avec énormément de doutes, d’entreprises devant fermer. Une véritable crise. Alors, je me dis qu’il va falloir commencer à se bouger le fion. Parce que si on veut se marier en 2023, 2024 voire 2025, à la fin de la thèse de monsieur, il va falloir s’y coller dès MAINTENANT.
Surtout si on veut inviter nos familles et nos amis respectifs. Premier décompte : 150 personnes. Ca va faire du monde !
✨ Premiers balbutiements dans un nouveau monde en Terra-cotta
Nous visitons notre premier lieu de réception en décembre 2021. Nous visons désormais l’été 2024, sans avoir de date précise. Nous savons aussi que ça sera dans le sud-est, avec mariage civil à Marseille, là où se trouve toute ma belle-famille. L’endroit visité est somptueux. Il pourrait parfaitement convenir. Petit cloître mignon pour la cérémonie, qui ne manque pas de me rappeler celui où Diphtil a vécu son adolescence dans les Fleurs d’Opale. Salle de dîner ostentatoire, jardins bien entretenus, budget dans nos cordes. Mais un hic : décoration strictement interdite ! Pas de personnalisation possible. Et là, ce n’est pas même envisageable pour moi. Je refuse d’avoir le même mariage que tous les couples de ce lieu. Je veux une fête à notre honneur. Et je comprends qu’il va falloir… que je mette les bouchées doubles !
Je continue mes recherches, sans trop de convictions. Mes beaux-parents nous convainquent de l’utilité d’embaucher une wedding planner ; monsieur étant au Portugal et moi à 500km de là, avec un boulot très prenant, il est préférable de s’entourer de professionnels. L’idée me séduit MAIS je sais qu’il va falloir que je règle un “problème” majeur : mes propres parents. Qui ne sont ABSOLUMENT pas chauds pour une wedding planner. Des appels en pleurs, en cris, en tension. J’essaie d’expliquer, d’avancer des arguments, rien n’y fait. Alors tant pis. Nous en prendrons une quand même, sans prévenir.
J’ai contacté Céline en avril 2022. La seule et l’unique que je contacte, d’ailleurs. Son profil me revient bien. Et je fonctionne toujours à l’instinct. Nous avons notre premier appel téléphonique sur une aire d’autoroute alors que je rallie Genève à Lisbonne en voiture avec Pippin dans le coffre de ma voiture, puis notre première visio depuis le Portugal. Le contact passe très bien, même si je ne peux pas m’empêcher d’être méfiante. Le monde du mariage me semble à la fois si magique… et dangereux. Un secteur où les gens savent qu’en vendant du rêve, ils peuvent se permettre de gonfler leurs marges. J’ai entendu des histoires de wedding planner à côté de la plaque, petits chefs etc. Pourtant, je choisis de faire confiance à Céline.
J’attends septembre (et les sous reçus à mon anniversaire) pour “l’embaucher”. Elle me dit “oui” (oui, parce que c’est une union, quelque part !) le jour de mon anniversaire (retenez !). Et c’est donc parti pour une aventure. Je me demande si j’ai pas fait une énorme connerie, mais YOLO. Il est trop tard pour regretter, alors allons-y !
✨ La pression de l’esthétique
En parallèle, mon Pinterest et mon fil TikTok sont de plus en plus occupés par du contenu de mariage. Des inspirations de costumes, de robes, de décos, de lieux, d’animations… Et je me perds. Je bouffe du terra-cotta et du vert sauge, du champêtre et du bohème. Il faudrait faire trois millions d’animations avec un mini-budget. Je vois des mariées créer des panneaux de bienvenue énormes avec leurs noms calligraphiés et je me demande vraiment ce qu’elles en feront après le jour J tellement c’est encombrant (à la limite planche de surf). Il faudrait acheter des éventails, des ombrelles, des gazettes des mariés, des tubes à bulle, bref, limite monter une armée. Engager un vidéaste, faire des trend TikTok, du save the date aux zoom reculant en mode gangsta.
Je découvre également les reviews d’Océane sur l’émission 4 mariages pour une lune de miel (les vidéos ont été supprimées sur pression de TF1, mais j’ai récemment vu des rediffusions sur TikTok), et je découvre les mille manières de préparer un mariage. Je comprends que seules les fleurs vraies comptent (les fleurs artificielles, ça pue. Je dis évidemment ça en rigolant. J’ai pas eu un pet de fleur naturelle à mon propre mariage). Qu’il faudrait décorer sa mairie. Qu’il faudrait préparer une première danse.
Tout cette effusion va, paradoxalement, beaucoup me paralyser. Car je ne nous reconnais PAS DU TOUT dans ces mariages où les demoiselles d’honneur qui sont toutes les clones les unes des autres portent en plus la même robe de la même couleur (TERRA COTTA OU VERT SAUGE AAAAAAH). Je me mets à juger GRAVE. Que ce soit ces mariages que j’estime sans personnalité propre, ceux complètement beaufs de 4 mariages pour une lune de miel, ou à l’inverse, les mariages extrêmement thématiques (je vous avais parlé du mariage Harry Potter qui m’avait fait cringer dans ma newsletter sur la saga) qui ne laisse aucune place à la personnalité des mariés.
Je vais donc perdre un temps précieux dans cette inertie rassurante.
2024 est là, la plupart de mes prestas sont (heureusement) bookées, et sur le Bridetok, je vois des filles qui s’appellent les mariées de 2026 qui ont déjà TOUT acheté et préparé, alors que je me marie dans 6 mois et que j’ai RIEN de prêt. J’entends des vidéos de Bridezilla (des mariées fusionnées à Godzilla. En gros, TOUT pour leur mariage ! Elles sont les reines du jour, tout tourne exclusivement autour d’elle, et cela justifie n’importe quel comportement), et vraiment, je prends peur. Il y a des gens qui concentrent toute leur vie sur leur mariage. Le mariage devient LEUR personnalité. Je ne veux pas non plus m’oublier dans NOTRE mariage. Parce que oui. Peut-être que dans cette entreprise, j’ai pris beaucoup de choses à coeur, et que quand je demandais à mon monsieur s’il préférait des fleurs rouge bordeaux ou rouge écarlate, il m’a regardé avec des yeux de chouette. Mais ça restait notre mariage, quelque chose qui nous ressemblait, à nous, et que nous avons préparé à deux. Je n’ai jamais fait de choix derrière son dos (hormis pour ma robe). Et chaque soir, quand je revenais avec ma phrase “'j’ai une nouvelle idée pour le mariage !”, après son soupir, monsieur m’écoutait et on en discutait. Et au fil des mariages que nous avons fait, c’est lui-même qui prenait des notes sur les bonnes idées.
Sans chercher à vouloir que tout soit parfait, je voulais que nos convives gardent un bon souvenir de ce jour. Certains venaient du Canada, des Etats-Unis, du Portugal ou d’Espagne, exprès pour cette occasion. Donc je n’allais clairement pas les accueillir à la salle des fêtes de Trifouillis-les-Oies avec trois ballons blanc et rouge. Sans chercher à proposer quelque chose d’outstanding, je voulais leur offrir une belle French experience, dans une ambiance qui nous représentait bien.
Mais pas non plus un événement à 300% à notre gloire. Je parlais par exemple des serviettes en papier personnalisées, des mouchoirs, des gazettes des mariés, etc. J’ai réfléchi à ce qui serait VRAIMENT “utile”. Des petits cadeaux et détails qui feraient plaisir. Pas un truc qui serait forcément oublié sur place ou qui finirait expédié à la poubelle. D’ailleurs, nous avons fait le choix de ne pas avoir de fleurs naturelles, par souci de budget et “d’écologie”. On pourrait nous dire que c’est pas très écologique, les fleurs artificielles, au moins, tout le monde est repartie avec une décoration intemporelle (on a été dévalisés !), plutôt que de faire pousser des roses sous serre hors saison et importées d’on-ne-sait-où (j’ai bien essayé de faire pousser des fleurs dans le jardin de ma mère, c’était un échec monumental).
Et les trucs à notre image, vraiment IMAGE au sens propre, non merci. Personne n’a envie d’un magnet à l’effigie des mariés sur son frigo ou sur son porte-clé qui les dévisage à des moments impromptus en mode “KEUKOO”. C’est bon, après le jour J, on retourne tous à notre vie, on n’est pas le couple unique de l’univers. Nous voulions des choses qui comptent, qui se gardent mais qui montrent à nos invités que c’était eux, les rois et reines du jour, d’être présents parmi nous. On voulait faire de ce mariage un moment magique tous ensemble. Célébrer notre amour, peut-être, mais aussi nos amitiés et nos familles.
✨ Une cérémonie… mais laquelle ?
Affirmer que les préparatifs de mon mariage ont été faciles serait aussi mensonger que d’affirmer que la lune est en fromage. Nous. En. Avons. Chié. Je ne suis pas du genre à réveiller des tensions familiales, au contraire, nous sommes toujours dans la discussion et la médiation. Mais, je suis aussi très, très butée. Nous avions nos idées, et il a fallu faire adhérer les principaux concerné.e.s.
Même si je suis de confession catholique (avec une perte de foi sur la même pente descendante que le cours en bourse de Yahoo), mon monsieur menace de prendre feu au moindre pied posé dans une bâtisse religieuse (je vous laisse imaginer la problématique quand il visite des villes avec une fada des cathédrales !). De ce fait, la cérémonie religieuse était exclue.
Ca serait cérémonie civile en petit comité, puis cérémonie laïque, à notre image. Là, encore, grosses tensions, sur les conditions des uns, des autres. Nos familles respectives n’ayant jamais assisté à des cérémonies laïques, nous avons tout entendu. Des comparatifs américains, des menaces d’annuler le mariage à cause de soucis pour la cérémonie civile. Je n’entrerai pas dans le détail, mais on a dû tenir bon pour conduire le mariage que nous désirions. Et pareil, je ne m’étendrai pas sur les déboires administratifs liés à la cérémonie civile. Disons que j’ai pris beaucoup de distances pour éviter de péter des crises de nerfs et que désormais, je suis prévenue.
A Noël 2022, nous avons officiellement demandé à mon meilleur ami d’être l’officiant de notre cérémonie, rôle qu’il a accepté. Et si, pendant longtemps, nous avons galéré à savoir ce que nous voulions (quand je dis longtemps, c’est qu’en juillet 2024, on ne savait toujours pas quoi faire !), il nous a finalement préparé la plus merveilleuse des cérémonies laïques, qui a réconcilié tout le monde et qui a su émouvoir l’assemblée (et nous en premiers !). Je vous raconte tout plus bas.
✨ Se priver “pour le mariage”
Pour s’offrir le mariage de nos rêves, sans partir dans des délires d’un autre monde pour autant, nous avons dû faire des efforts. BEAUCOUP d’efforts. A partir des fiançailles, je me suis mise à économiser comme une fourmi. Tous les sous gagnés grâce à l’écriture, je l’ai mis de côté, pour notre mariage. Même malgré ça, en voyant les premiers devis, j’ai fondu en larmes. J’ai cru qu’on y arriverait jamais. Heureusement, nos familles respectives nous ont aidées, mais oui. Nous avons fait l’impasse sur les voyages, les vacances, certaines sorties, certains achats. Mettre de côté systématiquement, parce que “c’est pour le mariage”.
Au final, vous savez quoi, je suis fière. D’avoir mis autant d’efforts là-dedans. D’avoir réussi à économiser, à avoir fait autant de sacrifices. Car ça a payé. Je comprends que certaines personnes soient offusquées en découvrant les sommes habituellement déboursées pour les réceptions de mariage. Mais déjà, les sommes nécessaires, en 2024, sont incomparables par rapport à un mariage en 1990 (moi, qui dois expliquer à ma mère qu’un budget total à moins de 20k pour 150 invités dans le sud-est un samedi en été, c’est serré ! Tenez, si vous voulez vous faire mal, avec une estimation de budget réel. Et encore, on n’a pas payé autant ! Grâce à notre WP qui nous a permis énormément d’économies et de bons plans).
Nous aurions pu couper au niveau des invités, mais 1) on se voyait pas amputer nos familles. Elles sont nombreuses, mais on les aime, on s’entend avec tout le monde, 2) paradoxalement, selon mes beaux-parents, il fallait inviter “truc”, et “bidule” aussi, et autres… bref. Et pas juste des amis, mais certains pontes du monde médical marseillais (donc la soirée salle des fêtes à Trifouillis-les-Oies, ça passait pas tiptop). Y a eu des gens que je ne connaissais pas à mon mariage, et je m’en fiche ; c’est pas moi qui payais pour eux, ils étaient heureux pour moi, j’étais heureuse de les rencontrer, on a passé un bon moment, et c’était grave cool.
Anyway. C’est peut-être que pour une seule journée. Mais quelle journée. L’une des plus belles de notre vie ! Et s’il fallait refaire toutes ces concessions, tout ce boulot supplémentaire, toutes ces privations, je le referai, mille fois.
✨ Un monde du mariage… que pour certaines mariées
Juste avant d’entrer dans le vif du sujet, j’aimerais ouvrir une parenthèse sur le sujet de la “mariée parfaite”. Je vous ai déjà parlé, précédemment, du décalage que j’ai ressenti en commençant à plonger dans le Bridetok. J’avais honnêtement l’impression d’être revenue au collège. De voir les groupes de pairs, évoluer au loin. De les envier, mais de me sentir beaucoup trop différente pour espérer tirer du bonheur dans la dynamique de leurs relations. De ne pas y trouver mon compte. Car ça ne me correspond pas.
Eh bah pour le monde esthétique du mariage, c’est un peu pareil. J’ai toujours évité soigneusement les salons du mariage, car mon monsieur et moi avons l’air de deux adulescents égarés au milieu de grandes personnes bien installées et qui savent ce qu’elles veulent. Nous avons fait aussi deux fois des salons de l’alliance. La première fois, gros malaise, pour l’un comme pour l’autre. La deuxième fois, pas le choix, on devait trouver (en plus, la sortie était sur l’initiative de monsieur), et nous avons bien fait, car nous avons trouvé les alliances parfaites !
Mais le pire du pire, ça a concerné : ma robe de mariée. J’ai commencé par un petit essai en janvier 2023, n’ayant rien donné de concluant, mais qui ne s’est pas trop mal passé. Une robe m’allait bien, une robe un peu boléro, pas du tout le style que j’aurai imaginé au départ. Moi, je voulais une robe de PRINCESSE, avec un col BATEAU ; je voulais ressembler à Belle, ok ? M’enfin. Si je devais faire des concessions aussi, eh bien c’est parti.
Puis, en juin 2023, d’autres essais, sur Marseille, avec ma mère et mes soeurs. Une catastrophe. Tous les modèles sont des tailles 38. Je ne rentre pas dedans. C’est extrêmement humiliant. On me fait limite comprendre que je ne corresponds pas à la ligne des boutiques. Le deuxième essai de l’après-midi était… démoralisant. On arrive, à l’heure. On nous demande d’attendre dans un petit coin, entre deux cabines. Une jeune femme arrive après moi. Elle est belle, elle est mince, elle est accompagnée de quatre amies aussi belles et minces qu’elles. On lui donne la cabine principale, vous savez, celle avec l’estrade, dans la pièce ronde, au milieu des robes de princesse. Elle commence son essayage. Moi, on m’a oubliée. Nous allons attendre près d’une heure comme ça, avant que la stagiaire essaie de s’occuper de moi dans une cabine sur le côté, un peu cachée sur le côté. Je dis bien “essaie”. Elle ne sait pas m’enfiler de robe. Je lui explique que ça ne rentrera jamais par le bas, il faut essayer par le haut, elle insiste… qui sait qui avait raison et qui s’est tapé la honte ? Elle ne fait aucun commentaire à chaque essayage. Je me sens véritablement humiliée. D’autant plus quand je sors, écrasée dans cette robe que je ne peux pas porter décemment et qui ne donne rien, tandis que la belle future mariée sort, avec une sublime robe sirène, sous les exclamations extatiques de ses amies, dont l’une lui pose un diadème sur la tête. Elle est parfaite. Et moi, j’ai l’impression d’être coincée dans un sac poubelle blanc à 2000€ et je ne ressemble à RIEN. Je ne veux plus essayer de robe…
Je suis convaincue que je suis moche. Que je ne vaux rien. Que je ne suis pas une “vraie mariée”. Ce ne sont pas les femmes de mon gabarit que l’on montre en photo avec les robes en modèle.
Ma wedding planner entend mes expériences catastrophiques et me recommande alors deux boutiques en octobre 2023. C’est dans la première que je trouverai LA robe. Je l’ai aperçue en arrivant. Elle collait à tous les critères. En plus, “pas chère” par rapport à d’autres modèles que nous avions essayés. L’adorable gérante, qui était de très bon conseil, a fini par me la proposer d’elle-même. Je l’ai enfilée, et là, les larmes aux yeux. Le coup de coeur. C’était celle-là. J’ai quand même fait le deuxième essai, sur conseils de ma wedding planner, pour me “guérir” de mes précédentes expériences, et elle avait raison. C’était un chouette essai, même si les robes proposées n’étaient pas les bonnes.
BREF. Parenthèse robe faite, allons au principal !
✨ Je vous raconte ?
Vous êtes là pour ça, n’est-ce pas ? Connaître quelques petits détails croustillants, comment ça s’est passé. Je vais essayer d’être succincte dans les grandes lignes, mais m’arrêter sur les points que l’on peut mettre en relation avec l’écriture et mes histoires, si cela vous va !
Avant toute chose, je tiens à signaler notre PUTAIN DE CHANCE. Avec la météo. Les mariés de 2024 n’ont pas été gâtés. Juin sous la flotte (sans compter les annulations à cause des législatives improvisées). Juillet bof. Août la fournaise. Le week-end du 7 septembre, pluies diluviennes et inondations sur Marseille. Et on n’annonce pas mieux pour le 21. Ce que nous redoutions le plus, c’était le vent, déjà très présent la veille et l’avant-veille. De quoi décorner des boeufs. Eh bah le jour du mariage, pas un pet de vent. 21 degrés et beau soleil. Idem le lendemain. Voilà. Par. Fait. J’ai même pas eu à enterrer de saucisse.
👰 Matin
Je me réveille à 6h30. Je suis chez ma mère, nous ne sommes que toutes les deux. Petit-déj rapide et hop, le saut dans la tenue de cérémonie civile (pas de robe princesse en plein centre-ville de Marseille !). Un petit coup de maquillage, coiffure rapide, on vérifie qu’on a tout pris, et 1h30 de route plus tard, nous voici arrivées à bon port (avec beaucoup d’avance, pour nous changer !). Nous accueillons la famille de monsieur (la mienne ayant respecté le fait que nous voulions un petit comité seulement frères-sœurs-parents ; de toute façon, ça n’était pas pratique pour eux !), monsieur que je découvre d’ailleurs dans son magnifique costume vert sapin. C’était la couleur que je lui voulais, qui lui allais le mieux ; et il a bien suivi mes directives imaginaires ! C’est bien ! Elégant, avec un joli noeud papillon noir. Le plus beau des futurs mariés. 💚
Nous sommes mariés par Mme (l’adjointe à) la Maire de Marseille elle-même (je vais pas détailler les histoires politiques municipales de Marseille !), dans une magnifique salle de l’hôtel de ville du vieux Port. Le discours est dressé assez vite, complet, avec quelques erreurs mémorables (il paraît que je fais partie de “forums libertaires”, pas “littéraires”), mais toute la bienveillance et l’amour nous transportent. Et malgré nos galères, merci à mes beaux-parents pour cette opportunité et merci madame la Maire. Trois millions de photos plus tard (dont certaines sur le fameux balcon !), on repart pour le lieu de la réception, livret de famille sous le bras, 1h30 de route.
👰 Midi
Sur place, nos amis et notre wedding planner ont œuvré toute la matinée pour installer tout le contenu des caisses et de la déco que j’avais installée. J’avais rédigé un document digne des plus terribles Bridezilla, afin qu’iels n’aient aucune question. Ces amis, ce sont les farfadets. Et si vous êtes déjà venus me rencontrer en salon du livre, peut-être avez-vous déjà croisé leur route, puisqu’ils m’ont souvent accompagnée entre 2018 et 2022. Monter le stand, gérer les ventes, ils ont toujours été incroyables sur tous les plans, alors installer un mariage : easy larry !
Nous improvisons un pic-nic dans la future salle de danse, le temps de se poser, de discuter un peu. J’ai stricte interdiction de me rendre dans certains lieux, afin de garder la surprise jusqu’à la fin. Et puis, je me rends dans ma chambre, juste à côté de la réception, pour me préparer. Ou me faire préparer. Quelle étrange sensation de tout laisser faire autour de soi. Et surtout d’être au centre de l’attention. La maquilleuse me pouponne, sous l’objectif de la photographe et l’oeil avisé de ma mère.
👰 Après-midi
Toute prête, je demande à voir mon meilleur ami ainsi que mes deux soeurs qui sont mes témoins. Moment émotion, mais faut pas déjà flinguer le maquillage ! Je leur remets à chacun un cadeau : un stylo gravé à leurs noms. Pour qu’ils gardent tous les trois un souvenir de tous ces préparatifs et pour garder, quelque part, ce lien avec l’écriture, avec le thème de notre mariage.
Je descends ; prends garde à ne pas me péter la gueule. En bas se trouve un pot de trèfles à quatre feuilles. J’en souris. Puis, mon père vient me chercher : nous devons faire le tour du domaine en voiture. Je me noie dans mes jupons. Impossible de m’attacher. On fera avec ! Sitôt arrivée sur le parking, près du portail, on me planque entre un olivier et un laurier. Mon futur ne doit pas me voir ! J’entends de l’agitation, tous les gens qui marmonnent au loin, puis les premiers mots dans le micro.
Je me sens étrangement sereine. Depuis le début de la journée, je n’ai pas été stressée une seule fois. Car je sais que tout ne peut que bien se passer. Mon père me sort des buissons et on se prépare à y aller. Nous entrons sur une musique que j’ai choisie exprès. Car le thème de Dragons est la sonnerie de téléphone que mon chéri m’a attribué sur son téléphone (et c’est accessoirement l’un de mes films d’animation préféré). Je traverse la longue allée de cyprès et de lavande (j’apprendrai plus tard que mon grand-père en est tombé de sa chaise), en tentant de ne pas enfoncer mes talons dans la terre ou de trébucher sur ma robe. Et puis, j’arrive à l’entrée de la cérémonie, juste au bon moment de la musique. A la transition parfaite. I see the light. La musique sur laquelle j’ai créée Persona. La musique d’Andrea et de Pax. D’ailleurs, ils sont là, avec moi. Ainsi que tous les autres. Dans mes mains, mon bouquet de fleurs. Des fleurs en papier, que j’ai fait confectionner par une artisane rencontrée à Yggdrasil. Pas n’importe quel papier. Des pages de mes romans. Des Fleurs d’Opale. De LMA. De Persona (tomes 1 à 3). Et pas n’importe quels passages. Des moments d’amour. Des baisers. Des promesses. Des mariages. Ce jour-là, il n’y a pas eu seulement mon père pour m’amener. Mais aussi Diphtil et Astiran, Naid et Yasalyn, Kate et Emeric, Maggie et Terry, Isophine et Najira, Andrea et Pax…
Monsieur m’attend au bout, il ne s’est pas retourné. Il attend le dernier moment. Quand il me voit, je vois un “waouh” émerveillé s’afficher sur son visage (il me dira plus tard qu’il ne s’attendait pas à me voir dans une autre robe que celle-là). Les premières émotions me sautent à la gorge.
Et on commence les hostilités. Mon meilleur ami nous a préparé une cérémonie parfaite, à notre image. Ma mère marque la première intervention et passe l’une des musiques que je préférais étant petite : le petit poisson et le petit oiseau de Juliette Greco. Qui s’aimaient d’un amour tendre. (point “rigolo”, j’ai repris cette chanson dans le tome 3 de Persona, avec la légende du premier oiseau-luth et de la première carpe-reine).
Puis, plus tard, vient l’échange des voeux. Oh damn. Quand les deux-tiers de l’assemblée sait que tu es autrice - PIRE, que vous êtes TOUS LES DEUX auteurices - les attentes sont ENORMES. Ces voeux, je me souviens les avoir écrit en une soirée, inspirée comme jaja, sur une musique de Joe Hisaishi. Je l’écoutais déjà en 2018 en me disant que j’allais épouser cet homme pour lequel je venais d’aller au Portugal. Et ça s’est réalisé. Je n’ai pas pleuré en lisant. Enfin, je crois. J’ai joué avec les mots, j’ai dépeint des sentiments que l’on peine à décrire habituellement. Comme m’a dit ma mère par la suite, celleux qui ne savaient pas que j’écrivais m’ont découvert par ce biais. Et mon monsieur aussi. Mais j’ai conclu par ces mots.
Prima luce. Ultima luce.
(De la première lueur. A la dernière)
Les mots du mariage dans Persona. Ceux qui scellent la promesse éternelle. Je ne me voyais pas finir autrement (et je pense que les alpha-lectrices dans le public ont crisé, ahaha !). La plus grande promesse que je pouvais faire.
Puis, une amie nous a apporté nos alliances. Peut-être que certains ont vu la vidéo que j’ai publié sur TikTok il y a quelque temps, mais j’avais “sacrifié” un livre spécial pour l’occasion. En effet, j’avais fait imprimer la partie 6 de LMA en version reliée, designée pour l’occasion. J’ai creusé dans les pages, jusqu’au fameux passage du premier baiser dans la bibliothèque, pour fabriquer notre boîte. Aux deux rubans collés étaient attachées nos alliances. Et évidemment, comme TOUT est symbolique, nous avons choisi cette musique. Au-delà de notre amour pour cet anime, il faut savoir que c’est sur cette musique, très précisément, que j’ai écrit l’année dernière LE FAMEUX mariage qui ouvre le tome 4 de Persona (et là, les lecteurices entrent en fusion, because DAMN ienny ! Déjà qu’on n’a pas le tome 3 et tu nous vends du tome 4 quoi, PAS COOL). On a mis nos alliances, pleurant comme des madeleines, jusqu’à ce que notre meilleur ami nous reprenne : “oui, alors, au départ, on devait faire un protocole et des lignes de blabla, tout ça, mais vous nous avez pas attendus !”. PARDON, on était trop pressés !
Puis, nous avons fait un rituel des rubans. La question du rituel à choisir nous a beaucoup taraudé avec mon monsieur, parce que nous ne savions pas quoi faire, qui nous ressemble. Nous avons décidé de faire un rituel à notre sauce, en reprenant justement des éléments de Persona. La veille du mariage, mon soon-to-be-husband et moi nous sommes attachés des rubans dorés au poignet de l’autre. Je lui ai attaché celui de la santé, lui celui de la fidélité (j’avais transféré les noms sur chaque ruban). Pendant la cérémonie, notre officiant a défait nos rubans respectifs et les a attaché autour de nos mains. Puis, tour à tour, nos témoins et demoiselleaux d’honneur sont venus attachés les leurs (toujours des rubans dorés, avec des valeurs qui nous tenaient à coeur) et qui, à chaque fois qu’iels nouaient un ruban, nous ont adressé des paroles d’amour. Casse-dédi à notre Elsa nationale qui s’est pointée avec le ruban de la “Surprise” en déclarant “SURPRISE MOTHERFUCKERS !”. Un doux moment de partage avec nos proches. Pour celleux qui veulent tout savoir, on a fait ça sur cette musique.
Une fois ceci fait nous restait à signer notre certificat d’union, que j’avais moi-même designé. J’ai signé avec ma belle plume chatoyante (une vraie plume). Comme on avait égaré la plume rouge de monsieur, il a fait aussi avec la mienne. Mes soeurs et mon meilleur ami ont préféré signé avec leurs beaux stylos (💛). Puis est venu le moment de le sceller avec de la cire. Mon meilleur ami arrive avec le nécessaire et une déclaration embarrassée : “je sais pas faire”. Qu’à cela ne tienne ! Je me remonte les manches (j’ai pas de manche) et je décide de montrer à tout le monde ce que c’est d’avoir une Ienny chez soi qui fait trois milliards d’activités créatives différentes. En un clin d’oeil (que pouet, il a fallu attendre deux trois minutes que la cire fonde) et le certificat est scellé.
Dernières interventions touchantes, dernières paroles, et TADA ! Nous étions mariés ! (même si nous l’étions officiellement depuis ce matin !) J’espère qu’on aura de chouettes photos et vidéos (bonus : nous avons accroché une GoPro sur le dos de Pippin pour filmer la cérémonie de son point de vue !).
👰 Soirée
S’en est suivie plus tard l’ouverture du vin d’honneur, puis les photos. Oh, damn, les photos. J’étais au moins aussi désespérée que la photographe. Trouver les gens, les garder proches pour pas les perdre de vue, enchaîner les groupes. Terrible. Heureusement, les petits fours et le champagne permettent de prendre son mal en patience ! Ceci fait, on commence enfin à un peu profiter de nos invités, et on anime le tout avec un lancer de bouquet. Et un lancer de saucisson. Mais attention ! Monsieur lance le bouquet et moi le saucisson ! (sur une reprise de Carry On my Wayward Son version bardcore). Parce que désolée, les filles, de mon côté, elles sont soit mariées soit célibataires soit pas intéressées par le mariage tout court. Un bouquet on s’en cogne. Un sauciflard, ça, c’est bon !
Puis, plus tard, on nous appelle pour la découverte de notre salle de réception. On décide, avec mon monsieur, de la découvrir dans le noir, avançant sans regarder. La musique se lance. Et là, on ouvre les yeux. La magie prend vie. On découvre cette salle, cette abbaye, ces 14 tables, décorées et illuminées. Emue, je la parcours. Je prends conscience de toute la concrétisation. De toutes ces personnes qui nous aiment, rassemblées aujourd’hui pour notre union. Mon monsieur me prend contre lui et me murmure alors “tu l’as fait”. Ces quelques mots me transportent. Me comblent. Oui. Je l’ai fait. On l’a fait. Après 5 ans d’attente et de préparatifs. De sacrifices et de compromis. On fond tous les deux en larmes, au milieu de cette pièce. Nos amis, qui ont préparé l’installation, sont là, dans un coin, comme des petites souris. On a des preuves vidéos : iels ont autant chialé que nous !
A partir de là, je serai plus succincte sur tout le détail de la soirée. En racontant plutôt quelques anecdotes. Notre plan de table en forme de carte de fantasy, avec chaque table liée à un univers qui nous tient à coeur (Zelda, SDA… la nôtre étant celle de la Grande Bibliothèque [de Pyxis]), avec sa décoration propre (marque-place en marque-page personnalisé, petite bougie faite main par bibi, figurine liée à l’univers, lanterne vitrail avec des designs de l’univers, etc.). L’annonce du gagnant du jeu du vin d’honneur (nous avons organisé une chasse aux cartes Pokémon, disséminées dans le domaine. Chaque carte comportait une photo de moi/lui/nous/Pippin. Et celui qui en capturait le plus en photo gagnait un lot ! Evidemment, comme vous vous en doutez… tous les adultes ont participé !).
Un jeu du Elle/Lui, mais un peu modifié, avec des sondages, et des masques plutôt que des panneaux ou des chaussures (masques, because toi-même tu sais). Une pièce montée de fromages surprise pour mon chéri (parce que ça fait 2-3 ans qu’il m’en parle mais que nous avions du faire une croix dessus, faute de budget. Sauf que j’ai bien retenu !). Diapositives pour lui (pas pour moi, je n’aime pas les photos dossier !). Joyeux anniversaire chanté par 130 personnes (because yes, it was my birthday !). Et puis cierges, soirée dansante, première danse, pièce montée… Bref. Tout était : PARFAIT.
✨ Une thérapie sur bien des plans
Alors, on est bien d’accord que ça ferait un peu cher la thérapie. Mais ce mariage a guéri bien des maux…
La première, et l’élémentaire, j’ai envie de dire, c’est que j’ai la certitude d’avoir épousé une belle personne, qui saura toujours m’épauler. Nous avons célébré notre amour, au bout d’un premier chemin marqué par tant d’épreuves. Nous l’avons fait, en dépit de tous les présages, de tout ce qui aurait pu nous dire que cette relation était vouée à l’échec. La distance, les situations professionnels, médicales… Nous nous sommes trouvés et nous ne nous quitterons pas.
La deuxième, c’est que j’ai de véritables amis, sur lesquels compter. Toute ma famille et prestataires ont été impressionnés par leur dévouement. J’ai toujours eu beaucoup de difficultés à me faire des amis. Le collège a été particulièrement douloureux, marqué par des épisodes de harcèlement, de mises à l’écart. Pendant ma vingtaine, je pensais m’en avoir trouvé. Pourtant, j’ai traversé déceptions et trahisons. Ce que je pensais être des amies n’avaient été, en réalité, que des relations abusives, toxiques. On avait beau me l’expliquer, je refusais d’y croire, rejetant la faute sur mes actions, mes paroles, ou plutôt mes silences. Je pensais avoir tout perdu ; et pourtant, ces séparations, qui m’ont meurtrie au plus profond de moi, m’ont permis de rencontrer ces personnes, de leur laisser une grande place dans mon cœur. Je n’aurai pas pu être plus comblée. Mes amis sont des personnes formidables. Bienveillantes. Lumineuses. De belles personnes. Je me suis sentie chanceuse, ce jour-là. Je ne les échangerai pour rien au monde.
La troisième, c’est que c’est pour la première fois, depuis 4 ans, que je fête mon anniversaire en étant heureuse. Car depuis 2020, chaque anniversaire est un déchirement. Une année de plus, une année de moins. Dans ma condition (que je n’étalerai pas ici), mes anniversaires deviennent de plus en plus compliqués à gérer, à accepter.
La quatrième, c’est la réparation de cette blessure familiale causée par les préparatifs. J’ai vu ma famille s’amuser, ne pas manquer de compliments. Ma mère m’a remerciée. De lui avoir donné tort. Et d’avoir été bornée, d’avoir tenu bon, d’avoir réalisé mon mariage tel que je le souhaitais. A admis que la WP était une personne très compétente et bénéfique. Et ça, ça a guéri quelque chose en moi également, après des années à me battre, à économiser pour que tout soit parfait.
Ce mariage était encore plus beau que dans mes rêves. La journée a défilé à une vitesse vertigineuse et pourtant, j’en ai profité à 100%. C’était magique, féérique. A notre image. Je n’en regrette pas la moindre seconde.
✨ Mariage et féminisme
Parfois, lors de sondages “quel est votre move non-féministe non avoué ?”, certaines femmes répondent “rêver du mariage / me marier”. Si je comprends le message sous-jacent, le mariage contemporain peut aujourd’hui complètement se construire à notre image, en délaissant certains aspects plus tradis. Je ne me soumets pas à mon désormais mari, par cet acte. Nous concrétisons de manière solide et juridique notre union, pour créer un socle sécuritaire pour notre famille, qu’elle soit actuelle ou future (car oui, nous sommes une famille déjà, à deux… +1, avec Pippin !).
Non, je n’ai pas abandonné mon nom. Nous avons pris le même nom composé, l’un comme l’autre. Nous avons discuté d’ailleurs de l’ordre dans lequel nous les mettions. La plupart de nos dépenses quotidiennes s’effectueront par le compte commun, mais nous gardons nos propriétés. Nous avons rédigé un contrat de mariage. Bref. Je ne me “donne” pas à mon mari. Au milieu de tout ça, j’ai du mal à voir où est le caractère non-féministe de notre mariage. Parce que j’ai porté une robe blanche de princesse, peut-être ? Féministe ou pas, j’ai le droit de porter les robes qui me font kiffer. Et si j’avais voulu porter un diadème ou quoi, je l’aurais fait. Le féminisme, c’est accepter que chaque femme porte ce qu’elle veut. Maybe mon rêve de princesse est influencé par mes biais de petits filles bassinées avec les Disney, et alors ? Où est le souci ? J’étais heureuse et je n’ai pas eu à me dévaloriser, à décrédibiliser la place des femmes, pour porter ma robe à longue traîne.
J’avais vu passer un TikTok récemment d’une jeune femme qui expliquait qu’elle ne se retrouvait pas dans le mariage, pour des raisons féministes (mais j’ai expliqué juste au-dessus qu’on peut faire un mariage qui sort des codes). Et qu’elle ne comprenait pas les “félicitations”. Et là-dessus, je la rejoins tout à fait. Je n’ai jamais compris non plus. Et ce mot peut parfois même me trigger.
Pour comprendre, rien de mieux que de vous partager un extrait du roman que je travaille [les Petits Architectes …] :
« Félicitations ! »
C. ne détestait pas ce mot. Elle l’exécrait. Le vomissait.
On décernait désormais des « félicitations » pour tout et n’importe quoi. Qu’on les serve pour célébrer des accomplissements semblait tout à fait approprié. Un marathon réussi pour lequel on s’entraînait depuis des mois ; la publication d’un livre qui avait pesé ses années de labeur et son équivalent de doutes ; la promotion pour un poste que l’on convoite et mérite, pour lequel des heures supplémentaires et des sacrifices dans la vie privée avaient été nécessaires.
Mais des « félicitations » pour une étape de la vie ? Pour un choix délibéré ? Bientôt, on féliciterait les gens pour leurs anniversaires ou pour avoir acheté un chien. Certes, il s’agissait d’événements importants, de pierres blanches sur le chemin du présent, qui allaient s’accompagner de leur lot de bonheur et de désillusions. Pourtant, il n’y avait aucun effort à consacrer.
Les « félicitations », C. avaient eu l’habitude qu’on les appose sur ses anciens bulletins scolaires, signe de sa réussite et de toutes les méthodes qu’elle avait mises en place pour obtenir de pareils résultats. Et aux « félicitations » s’opposait – indéniablement – l’échec.
Quand elle entendait les « félicitations » à l’intention des jeunes mariés, C. se faisait la réflexion que les célibataires devaient être ravis d’apprendre que leur décision parfois bien mûrie de ne pas s’encombrer d’un partenaire toxique ou immature était considéré comme un échec aux yeux de la société. À l’époque de son mariage, déjà, cela l’avait fait grimacer. « Tous mes vœux de bonheur », oui. « Je vous souhaite le meilleur », oui. Mais « bravo » ? Quel mérite y avait-il à se lier à l’homme qu’elle aimait et avec lequel elle partageait son toit depuis déjà des années ? Cela n’avait aucun sens. Épouser M. n’avait été qu’une continuité, pas une réussite.
Et quand elle entendait les « félicitations » déclamés aux nouveaux parents, C. se martelait, une fois de plus, ses échecs. Elle était un échec ambulant. La société le lui répétait à travers les mots que l’on attribuait aux autres. Elle, elle ne méritait aucune félicitation. Pourtant, ce n’était pas faute d’en fournir, des efforts. Contrairement à celles qui n’avaient pas eu à angoisser au-delà de leur premier cycle d’essai, déjà couronné de succès. Car s’il y avait bien des couples qui les méritaient, ces fameuses « félicitations », c’était bien ceux qui traversaient des années de protocoles médicaux et de désespoir pour obtenir le sésame le plus élémentaire de l’existence humaine.
J’ai réussi à me disputer avec ma mère, à ce sujet. Nous nous sommes expliquées. Ca va mieux. Et si plein de gens m’ont souhaité “félicitations !” le jour J, je ne leur ai pas sauté à la gorge pour autant ! Au contraire, je l’ai entendu comme “bravo pour tous les préparatifs et d’avoir organisé une fête de rêves qui vous ressemble !”. A la limite, ça passait. Mais on a encore quelques autres progrès à faire, en tant que société. Pour réfléchir et repenser au sens des mots qui ponctuent notre quotidien.
En tout cas, je comprends que le mariage ne fasse pas rêver certaines personnes. Comme certains ont perdu le goût et la magie de Noël à cause de tout l’aspect sur-consommatif, le mariage souffre aussi de ses travers. Une course à l’esthétique Pinterest, au paraître, des expectatives placées sur la lune, des guerres d’ego et d’attentes. Nous nous sommes battus et ça a payé.
Ce jour-là, nous avons célébré l’Amour, l’amour avec un grand A. L’amour entre nous deux, mais aussi avec nos familles, avec nos ami.e.s qui comptent tant. Et c’était d’ailleurs très émouvant de recevoir les messages de certain.e.s nous remerciant de ce week-end hors du temps. De les avoir de nouveau fait croire à l’amour et au meilleur de l’être humain. Ce week-end, nous avons ouverts nos coeurs à la vue de tou.te.s, nous avons partagé nos émotions, et nous sommes comblé.e.s de savoir qu’elles ont été chéri.e.s.
✨ Préparatifs déco et jeux
Je vous détaille ici tout ce que j’avais préparé, en termes de jeux/animations et de petites décos.
Livre d’or, conçu main par une amie,
Bibliothèque des mariés : tous nos invités sont venus avec un livre (par famille/par couple/par personne, selon les envies). Un livre qui leur tenait à cœur, et qu’ils nous ont dédicacé. Nous avons découvert les ouvrages à notre retour et avons lu chaque petit mot. La sélection est très éclectique, avec de très beaux exemplaires (comme un exemplaire ancien d’Alice au Pays des Merveilles). Ils représentent bien notre entourage. Notre PAL est infinie désormais !
Petit mot avec le thé : sur notre table cadeaux/livre d’or sur le thème d’ATLA, les gens pouvaient récupérer un thé dans la lanterne de Katara, et glisser le sachet dans une enveloppe avec un petit mot, avant de le mettre dans un chaudron. Et chaque soir, pendant des mois, nous découvrirons un petit mot de nos invités pour nos sessions écriture/lecture !
Plan de table en version carte de fantasy : les continents formaient nos initiales. Et chaque table était représentée par une ville, un emplacement (ex : le bastion de Winterfell, le Nautilus de Jules Verne, la Forêt de Totoro, Isla Nublar…). Je l’ai designée sur Inkarnate puis complétée sur Photoshop.
Carte Pokémon : j’ai designé, imprimé et plastifié 30 cartes pokémon, cachées dans le domaine. Les invités devaient les trouver et les prendre en photos. Certaines étaient portés par des gens. L’une a aussi été collée sur le dos de mon monsieur en mode poisson d’avril, sans qu’il s’en rende compte.
Mots croisés des mariés : sur une toile, j’avais préparé un mot croisé à remplir avec des lettres de scrabbles en bois, avec velcro. Il suffisait de trouver les mots correspondants grâce aux indices. Chaque mot avait un rapport avec nos personnalités, notre histoire, etc. (ex : ils en ont un depuis 5 ans > chien). Cela a bien occupé les gens, notamment pendant le brunch du dimanche !
Eventails pour la cérémonie : j’avais calligraphié au feutre doré la date du mariage. A récupérer ! (c’était la lanterne de Aang sur la table ATLA !) Je crois d’ailleurs qu’ils sont quasiment tous partis.
Marque-places en marque-page : avec des petits “pompon”. Chaque marque-place était designé en fonction de l’univers de la table (ex : ceux de la table Game of Thrones était designé avec la typographie de l’univers).
Petites bougies artisanales : parce que j’adore en faire ! Parfum ambre-musc, avec des petits inserts en fleurs blanches, fragrance bois d’olivier. Les serveuses ont demandé si elles pouvaient en prendre aussi ! Pareil, j’ai même pas pensé à en garder pour nous ! Moi qui pensais que certains partiraient sans, haha, j’ai été naïve !
Petites lanternes : j’ai collecté, pendant 6 mois, des lanternes en forme de maisons, de formes très précises. Dessus, j’ai collé des stickers transparents que j’ai moi-même designé et fait imprimer. Effet vitrail assuré avec une bougie LED à l’intérieur !
Bouquets en page : je vous avais parlé de mon bouquet en pages de livres. J’en ai également commandé d’autres pour mes demoiselles d’honneur, offerts le jour J avec une petite lettre. Chaque bouquet représentait la personne. La voyageuse avait un bouquet avec des cartes routières ; celle avec laquelle je fais des concerts des partitions de musique, etc.
Masques : je n’ai pas designé les masques du jeu Elle-Lui (plutôt les petites fiches sondages, à l’effigie de chaque table !). Monsieur avait les masques de Dark Vador, moi des masques vénitiens blanc et violet (parce que mes masques grec en pierre sont lourds et fragiles ! Et des masques tout blancs aurait fait plus anonymous que Persona)
BREF. Je me suis bien amusée cette année ! Et ça, ce n’est que le plus gros de l’iceberg, car j’avais préparé plein d’autres trucs pour la déco. Mais pareil que plus haut : ne vous formalisez pas de faire TOUT ça pour votre mariage ! Proposez des choses qui vous ressemblent, à VOUS.
✨ Nos prestataires
Si jamais vous organisez votre mariage dans le sud-est, voici la liste de nos prestataires, que nous ne pouvons que chaudement vous recommander. C’était vraiment une dreamteam !
Wedding planner (la merveilleuse, la seule, l’unique, qui a su tous nous conquérir et qui a définitivement été adoptée par notre groupe d’ami.e.s !)
✨ Ma dernière lecture
La veille du mariage, incapable de dormir, j’ai donc lu en une soirée Felicità, le nouveau livre de Serena Giuliano, paru aux éditions Robert Laffont, à côté de laquelle j’ai eu l’honneur de dédicacer, en avril dernier.
Ce court roman raconte la vie de Valentina, qui est organisatrice de mariages sur le lac de Côme. Suite au décès de sa meilleure amie, qui laisse derrière elle une petite fille de un an, elle essaie de se retrouver à travers ce deuil, de construire son bonheur, tout en accompagnant ceux de ses jeunes (ou moins jeunes !) mariés.
Je vais être assez honnête : j’ai sauté beaucoup de passages avec les mails. De un, parce que certains contenus et propos devenaient trigger pour moi ; de deux, parce que je ne m’intéressais QUE sur les parties mariages ! Et là-dessus… tellement de vrai. Tellement de comportements réalistes, ça en est affolant. Cela m’a permis de bien relativiser, la veille de mes propres noces.
J’ai passé un bon moment, mais je pense que ce n’est pas le genre de roman qui m’intéresse, de manière générale. Je n’en suis pas le public. Désirant me focaliser sur les anecdotes de mariages de Valentina, je suis complètement passée à côté de sa relation amicale puissante avec Azzurra. Les personnages autour de Valentina, notamment son équipe, étaient néanmoins très attachants à leur manière. Et bravo pour l’inclusivité du roman également.
Si vous aimez les romans courts, contemporains, avec des histoires d’amitiés fortes et dramatiques, avec des préparatifs de mariage, let’s go !